linoa99999

Disclamer : L’histoire est de moi, par contre les personnages et les lieux appartiennent à JK Rowling.

Tous les élèves avaient rejoint leurs dortoirs respectifs depuis une bonne heure, lorsque deux silhouettes se glissèrent hors de celui réservé aux Gryffondors. Deux garçons d’une quinzaine d’années qui semblaient savoir sans aucune difficulté là où ils voulaient se rendre. Ils traversaient les couloirs déserts comme s’ils étaient chez eux, mais ils l’étaient, Poudlard n’était-il pas leur maison ? James et Sirius, car c’était eux, enfilaient les couloirs à toute vitesse, direction les cuisines. Ils avaient planifié leur coup dans la journée, tout ça pour embêter les Serpentards, bon, il fallait encore qu’ils arrivent à convaincre les ‘’employés’’ du château, mais ça ne devrait pas être trop compliqué pour deux jeunes gens intelligents comme eux.

Une fois leur destination atteinte, Sirius s’approcha de l’un des elfes de maison, l’être aux gros yeux globuleux le fixa un moment avant de prendre la parole :

« - Qu’est ce que font monsieur Sirius Black et Monsieur James Potter ici ? Ils ont faim ? »

Un sourire se dessina sur le visage de Sirius et bien qu’il fut tenté de répondre par l’affirmative, il secoua la tête de gauche à droite :

« - Non, pas spécialement, on est ici pour autre chose… » Le sourire sur son visage devint amusé avant qu’un sérieux inébranlable ne l’envahisse :

« - En fait, on voudrait que vous ajoutiez ça au repas des serpentards… »

Au regard curieux que l’elfe posa sur eux le brun eut du mal à garder son sérieux, pourtant il se devait de convaincre la créature.

« - Ça ne leurs fera pas de mal…et je suis sûr qu’ils apprécieront ce cadeau…s’il vous plait… »

Il songeait qu’un peu de politesse ne ferait pas de mal pour convaincre l’elfe de maison qui lui faisait face, surtout que celui-ci devrait ensuite les aider à convaincre les autres. Pas qu’il doute un instant que son charisme naturel ne soit suffisant pour ça d’ailleurs, mais les elfes de maison étaient totalement dévoués à leur travail, et à l’accomplissement parfait de celui-ci, alors ajouter un certain produit dans la nourriture destinée à un certain groupe d’élèves risquaient de ne pas être considéré comme une bonne action pour eux…m’enfin, il n’allait certainement pas se soucier de ça lui. Sa réputation dans ce domaine n’était plus à faire, fouteur de troubles notoire s’il en était.

Il n’en n’était pas à son coup d’essai. Il était même passé maitre dans l’art de s’attirer des ennuis en embêtant le monde. Ses frasques et celles de son groupe d’amis n’étaient même plus comptables, depuis cinq ans qu’ils étaient élèves à Poudlard, ils avaient eu le temps de découvrir tout ce qu’il y avait à découvrir dans l’enceinte de l’école, œuvrant en partie pour leur propre intérêt, en grande partie d’ailleurs, et en partie pour amuser la galerie.

Ce qu’ils avaient prévu de faire aujourd’hui n’était pas très compliqué, il fallait simplement qu’ils s’assurent l’aide des elfes de maison qui travaillaient en cuisine. Leur cible ? Les serpentards bien sûr, qui d’autre aurait pu convenir pour ça ? L’envie de leur nuire, sans même se soucier des conséquences, était tellement forte chez le brun qu’il était prêt à tout pour arriver à ses fins.

Il posa un regard ferme sur l’elfe qui lui faisait face, attendant avec patience que celui-ci fasse ce qu’il venait de lui demander. Comme à regret, peut être parce qu’il sentait que ça n’était pas une bonne idée, la créature tendit la main et prit ce que Sirius lui tendait. Aussitôt le visage du brun s’éclaira de ce sourire qui le caractérisait si bien, ce sourire charmeur auquel personne ne résistait.

Puis sans plus attendre il fit volte face, toujours accompagné de son acolyte, il ne restait plus qu’à attendre le lendemain et le petit déj pour voir les effets de leur petite surprise sur leurs ‘’camarades’’ …

Le reste de la nuit s’écoula sans encombres, et au réveil personne ne semblait soupçonner quoique ce soit, ni même la petite ballade des deux garçons. Avec le sérieux qui les caractérisait ils prirent place à la table des Gryffondors, et commencèrent à prendre leur petit déjeuner…qui fut soudain interrompu par une pagaille indescriptible. Sans raisons apparentes les Serpentards, à peine une bouchée avalée, se levaient de leurs sièges et se précipitaient hors de la grande salle sous les regards éberlués, et moqueurs, des autres…

Plus tard dans la nuit un garde portait délicatement son fardeau dans les couloirs de la maison de redressement. Il passa devant plusieurs grilles avant de finalement s'arrêter et de faire coulisser la porte.
Sans un regard pour l'autre occupant de la cellule, il posa l'adolescent qu'il portait sur le lit inoccupé, laissant tomber ses vêtements à même le sol, avant de faire demi-tour sans se soucier davantage de lui.
Shadow, puisque c'était lui, resta immobile quelques instants, avant de tenter de se redresser malgré la douleur qui lui taraudait les reins.
*Cet espèce d'enfoiré y est pas allé de main morte...* songeât il, s'asseyant tant bien que mal sur le lit et de tendre une main pour récupérer ses vêtements. Il se sentait sale, mais surtout il ne voulait pas rester comme ça. N'importe qui passant, surtout les gardiens, pouvait le voir et facilement imaginer ce qui lui était arrivé. Mais alors qu'il tendait la main vers eux, il sentit un regard sur lui, et tourna instinctivement la tête dans la direction du second lit...avant de se lever d'un bond, grimaçant sous la douleur.
« -Qu'est ce que tu fais ici ? Tu n'es pas dans ta cellule. »
Le regard doré de Shadow était haineux, mais en même temps il était visible qu'il souffrait que quelqu'un le voit comme ça. Il avait comme l'impression que le regard d'acier qui le fixait le transperçait, le jugeait. Mais il n'en avait pas le droit, et puis sur quel critère ?
« -Qu'est ce que tu fais ici ? » Répéta t-il sur le même ton.
Damien s'assit sur le rebord du lit et posa un regard indéchiffrable sur lui, avant qu'un sourire narquois étire ses lèvres :
« - Commence donc par te rhabiller...on discutera après... »
Shadow parut sur le point de répliquer quelque chose, mais presque aussitôt ses joues s'empourprèrent, et il ramassa ses vêtements, les réenfilant tant bien que mal.
« -Maintenant répond à ma question, qu'est ce que tu fais dans ma cellule ? »
Damien décida de le laisser mariner un peu avant de se décider à lui répondre, continuant de sourire d'un air narquois sous le regard haineux de l'adolescent. Tout les deux avaient plus ou moins le même âge, mais ils étaient loin d'être semblable.
« - Je veux juste te parler, j'aurais besoin de renseignements que tu es le seul à pouvoir me fournir. Etre là ne m'enchante pas plus que toi je peux te l'assurer. Même si je dois avouer que le spectacle était loin d'être désagréable... »
Shadow sembla hésiter un instant entre rougir davantage ou se jeter sur lui, mais finalement il pâlit sous l'effet de la colère :
« - Espèce d'enfoiré, je ne sais pas ce que tu veux, mais tu peux toujours courir... »
Le sourire de Damien s'agrandit alors qu'il faisait un pas en avant pour se rapprocher du châtain :
« - Allons, allons, ce ne sont pas des mots qui devraient sortir de ta bouche... »
Tendant la main, il posa ses doigts sur les lèvres du châtain, provoquant volontairement un mouvement de recul de la part de celui-ci. Il avait redouté cette entrevue, mais finalement il avait un moyen de pression plus qu'appréciable.
« - Oh que si tu vas me fournir ce que je demande, parce qu'en échange je garderais le silence sur ce qui est arrivé. Et je pense que tu ne préfères pas que cela soit ébruité n'est ce pas ? »
Il avait l'impression de pouvoir lire toutes les émotions qui passaient dans les yeux et sur le visage de Shadow, celui-ci semblait réfléchir à toute vitesse. Il semblait aussi épuisé, comme si le masque qu'il portait en permanence avait disparu. Pourtant Damien avait décidé d'être impitoyable :
« - Alors ? Ta réponse ? »
Les yeux acier le fixait froidement, pourtant Shadow soutenait ce regard qui en aurait fait fléchir plus d'un, ce qui fit hausser les sourcils à Damien et arracha un sourire un poil moqueur à Shadow, moqueur mais aussi blasé.
« - Tu es infect...je n'ai pas d'autres termes pour te définir, mais tu sais, je ne pense pas que ça change grand-chose que tu le cries sur tout les toits ou que tu gardes le secret. Je ne pense pas avoir quoique ce soit à craindre des gens ici, ils ont trop besoin de ce que je peux leur apporter. D'accord ça risquerait d'être humiliant mais à par ça... »
Damien resta un moment silencieux, ne quittant pas du regard l'ado qui lui faisait face. La façon de penser de celui-ci le déroutait un peu. Mais en même temps...un sourire un peu mauvais apparu sur son visage, et en deux pas il franchit la distance qui les séparait.
« -Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? Parce que si c'est le cas il va falloir que je trouve un autre moyen pour te convaincre... »
Immédiatement Shadow sentit le danger et fronça les sourcils, jetant au passage un regard en direction de la grille que le garde avait, malheureusement pour lui, bien pris garde à re-verrouiller.
« - Je ne sais pas ce que tu as l'intention de faire, mais je te déconseille de même simplement essayer...
- Parce que tu te crois vraiment en position de me déconseiller quelque chose ? »
Les deux adolescents se toisèrent un moment, chacun attendant que l'autre cède en premier. Sans grand succès il faut bien l'avouer. S'avouer vaincu maintenant signifierait être soumis à l'autre, et aucun des deux ne le souhaitait. Pourtant, habilement Damien s'approcha de manière à bloquer l'adolescent aux yeux dorés, adolescent qui pâlit dangereusement :
« - Attends, qu'est ce que tu vas me faire ? »
Sans répondre le blond le plaqua contre le mur, le privant de tous mouvements, un sourire amusé jouant sur ses lèvres, il venait enfin de comprendre comment il pouvait obtenir ce qu'il voulait, en fait c'était Shadow lui même qui lui avait donné la réponse sans même s'en rendre compte lorsqu'il avait jeté un œil en direction de la grille de la cellule. Cela avait permis à Damien de se rendre compte que sous ses airs assurés le châtain n'en menait pas large et il comptait bien en profiter un maximum...enfin en profiter, tant que celui-ci ne se rendait pas compte que de toutes manières il ne lui ferait rien. Enfin, rien de bien méchant, il n'était quand même pas un monstre...même si parfois on pouvait en douter.
Une main plaquée contre le mur, Damien surplombait sa proie, rien ne transparaissait sur son visage, le néant total. Comme s'il était dépourvu du moindre sentiment, de la moindre émotion. Ou plutôt comme s'il portait un masque. Il était en opposé totale avec l'adolescent aux yeux dorés. Shadow ne masquait pas l'angoisse qui le tenait, c'était même plus que ça, il était mort de trouille, un oiseau entre les griffes d'un chat. Pourtant il continuait de soutenir de son mieux le regard que le blond portait sur lui. Il n'allait pas se laisser abattre si facilement. Quoique, d'un autre côté, s'il acceptait de faire ce que lui avait demandé Damien celui-ci le laisserait tranquille...peut être.
« - Att...attend... » Balbutia-t-il « je vais te dire ce que tu veux, mais s'il te plait stop !! »
Aussitôt Damien afficha un sourire victorieux, et se recula. Aussitôt Shadow comprit qu'il s'était fait avoir.
« - Espèce de... » Commença-t-il, mais Damien lui posa un doigt sur les lèvres.
« - Tut, tut, pas de gros mots. Ce que je veux te demander n'est pas très compliqué, tu permets qu'on s'installe comme il faut ? »
Tout en parlant il avait désigné l'une des couchettes, et entrainé le châtain à sa suite :
« - Bien, comme ça, ça sera mieux. Maintenant, ce que je veux te demander n'est pas très compliqué. Il y a eu un arrivage aujourd'hui, tu es au courant n'est ce pas ?
- Bien sur que je suis au courant. Pour qui tu me prends ?
- Bien, ça va donc aller vite, Damien retint un sourire moqueur, il n'allait pas pousser davantage Shadow dans ses derniers retranchements, je veux savoir où est ce qu'ils ont été attrapé, pour quelles raisons ils sont ici etcétéra.
- Et tu as besoin de moi pour savoir ça ? Tu ne peux pas demander directement aux gens qui viennent d'arriver ? L'expression de l'Ombre en disait long sur ce qu'il pensait, mais il n'empêche qu'un coup d'œil un peu plus appuyé de la part de Damien lui arracha un soupir et lui fit reprendre la parole, de ce que j'en sais ils ont tous été attrapé en même temps, la Meute a fait une descente dans le quartier est, dans un hôtel privé et hop, tout le monde arrêté.
- C'est tout ?
- Bin c'est tout ce que je sais, si tu veux en savoir plus soit tu demandes directement à l'un d'entre eux, soit tu me laisses un petit moment et je te trouve ça. »
Damien garda un moment le silence, réfléchissant à ce qui venait d'être dit, puis :
« - Ça suffira pour ce soir, tu seras capable de savoir pourquoi ils ont été arrêté ?
- Oui, rien de plus simple. Maintenant je peux aller dormir ? Le début de soirée n'a pas été très agréable au cas où tu ne t'en serais pas rendu compte. »
Pour toute réponse Damien se contenta de hocher la tête et lâcha la main de l'adolescent, il ne s'était même pas rendu compte qu'il le tenait toujours et pour le moment il était bien trop occupé à ressasser les quelques infos que celui-ci venait de lui donner et d'essayer d'y faire coïncider avec ce qu'il savait de Sammy. Sans un mot Shadow se leva et rejoignit son lit, sur lequel il se laissa tomber à plat ventre.

Warning : La première partie du chap. est une scène de viol. Si vous voulez pas la lire, suffit d'aller à la partie deux. :)

Chapitre 5 : Shadow

Le couvre feu avait sonné depuis longtemps, les prisonniers avaient tous rejoint leurs cellules, seul ou accompagné. Tous ? Pas tout à fait, une ombre fine se glissait dans les couloirs sans se soucier de l'heure. Une fois n'étant pas coutume, Shadow n'avait pas rejoint sa cellule alors qu'il aurait dû. Ça n'était pas la première fois et probablement pas la dernière non plus. Ses pensées étaient totalement occupées par l'arrivée des nouveaux et ce que cela allait changer, ceux-ci avaient toujours un peu de mal à s'adapter et leurs premières nuits ici n'avaient rien d'amusant. Seulement l'adolescent devait être trop pris par ses pensées, bien trop même car il ne se rendit compte de la présence du garde derrière lui qu'au moment où celui-ci l'attrapa. La main sur sa bouche qui l'empêchait de parler était un brin effrayante, mais ce qui l'était bien davantage c'était le silence du garde. Celui-ci n'avait pas laissé échapper le moindre mot après l'avoir attrapé, pas de remarque moqueuse comme en faisaient les gardes en général. Rien, juste un silence pesant alors que l'adulte le poussait en direction de l'un des bureaux. Tout doucement Shadow sentit la peur l'envahir, et ses yeux dorés s'écarquillèrent un peu lorsque le garde le relâcha en fermant la porte à clé derrière lui. Reculant prudemment pour mettre de la distance entre lui et le garde, Shadow aperçu le sourire moqueur de celui-ci, visiblement voir qu'il avait peur amusait l'adulte. L'homme le regardait comme s'il avait devant lui un morceau de choix, faisant doucement passer sa langue sur ses lèvres sans pour autant cesser de sourire ou de le déshabiller du regard.
« - Approche !! »
La voix du garde avait claqué sèchement en un ordre qu'il ne valait mieux pas enfreindre, mais c'était mal connaître Shadow. Au sourire moqueur du garde il opposa un sourire narquois.
« - Je crois que vous rêvez éveillé là. »
L'adolescent savait pertinemment qu'il allait devoir subir les caprices du garde, mais il n'allait certainement pas se laisser faire aussi facilement. Et puis, le voir résister semblait plaire au garde dont le sourire s'agrandit. Il s'approcha alors de l'adolescent qui masquait sa peur de son mieux :
« - Je n'en attendais pas moins du petit chef du pensionnat. Cela dit, » l'adulte marqua un temps d'arrêt en s'asseyant sur le rebord du bureau « je dois avouer que je suis plutôt surpris d'être tombé sur toi ce soir. Je voulais un peu de compagnie, mais je n'aurais pas imaginé qu'elle soit aussi charmante. »
Shadow posa sur lui un regard froid, se demandant s'il devait se sentir flatter d'être traité de compagnie ''charmante'', puis il laissa échapper un soupir, baissant légèrement la tête faisant glisser ses cheveux châtains sur son front. Comme si c'était le signal qu'attendait le garde il se leva d'un bond et l'attrapa par la taille pour le plaquer contre lui. Pris par surprise le jeune homme tenta de le repousser, mais sans grand succès. Il n'avait pas prévu que l'adulte ait de tels reflexes, pourtant il aurait du s'en douter.
« - Lâchez-moi !! »
Le ton de l'adolescent était devenu glacial, n'importe quel prisonnier auquel il se serait adressé sur ce ton aurait obéit, le problème étant que là ce n'était pas un prisonnier qui le menaçait, mais bel et bien un gardien. Celui-ci éclata d'ailleurs de rire avant de faire descendre une de ses mains jusqu'aux fesses de Shadow, les pinçant au travers du tissu.
« - Résiste, ça ne m'en excitera que plus, tu le sens ? »
Amusé le garde fit frotter son entre-jambe déjà dur contre celui de Shadow qui se crispa en fermant les yeux un instant, alors qu'un gémissement apeuré s'échappait bien malgré lui de ses lèvres tandis qu'il sentait le membre du garde frotter contre le sien.
« - Allons, allons, » la voix du garde était amusée, « n'ais pas peur, tu vas voir je vais être très doux avec toi. »
Tout en parlant il continuait de faire bouger son bassin contre celui de l'adolescent, puis tout doucement il le força à reculer jusqu'à ce qu'il se retrouve contre le mur, sans possibilités de fuite. Serrant les dents, Shadow retenait les suppliques qu'il avait envie de laisser sortir pour que le garde le lâche, alors que sa respiration s'accélérait petit à petit. Mais bizarrement les gestes du garde, même s'ils étaient assurés, étaient relativement doux. Il aurait très bien pu lui arracher ses vêtements et le prendre là comme ça, mais il n'en était rien.
Shadow mit un temps avant de se rendre compte que le garde ne le tenait plus pendant qu'il faisait glisser ses mains le long de son torse au travers du tissu, rouvrant les yeux il planta son regard dans celui de l'adulte qui lui faisait face. Ce dernier affichait toujours le même air moqueur, et comme s'il attendait simplement que le gamin qu'il maintenait prisonnier rouvre les yeux il posa ses lèvres sur celles qui lui étaient offertes. Les mordillant pour forcer l'adolescent à lui céder l'accès à sa langue, Shadow résista un moment, puis abdiqua résistant à la nausée qui menaçait de le submerger alors que ce bout de chair pénétrait dans sa bouche, en même temps qu'une main se glissait dans ses vêtements pour caresser à nouveau ses fesses, en titillant l'entrée sans pour autant passer ce cap.
Le garde avait tout son temps, le gamin était totalement à sa merci et si quelqu'un entrait et bien il n'aurait cas lui proposer de passer après lui. Ça n'était pas quelque chose d'extraordinaire en ce lieu, la seule chose qui pouvait être considérée comme extraordinaire était sa victime du soir. Tout le monde, gardiens et prisonniers, connaissait la petite ombre qui régnait en maitre absolu sur le côté obscur qui se trouvait dans la prison, mais très peu de personne pouvait s'enorgueillir de l'avoir déjà vu ou approché, et encore moins d'avoir fait ce que lui s'apprêtait à faire. Et bizarrement c'était ça qui lui faisait prendre son temps et autant de précautions, il pensait, à tort ou à raison, que Shadow ne devait pas avoir l'habitude de faire ça, et voulait se délecter de la peur qu'il sentait s'échapper de l'adolescent, tout en agissant avec douceur.
Lorsqu'enfin le baiser cessa et que cette main quitta ses fesses, Shadow était au bord des larmes ce qui accentuât le sourire moqueur du garde qui commença à déboutonner la chemise de l'adolescent rendu totalement passif par la peur qui le tenait.
« - C'est la première fois que tu te retrouves dans une situation telle que celle-ci dirait-on, ta réputation est très efficace pour te protéger. »
Shadow se contenta de poser un regard vide sur le garde, enfin vide pas tout à fait mais il n'exprimait rien pour répondre à la remarque du garde. Sans cesser de sourire celui-ci finit de déboutonner sa chemise, avant de s'attaquer au bouton du pantalon de l'adolescent, sans le quitter des yeux, effleurant par moment le membre encore emprisonné dans le sous vêtement. Un couinement effrayé lui échappa au moment où la main passa à l'intérieur de son boxer pour empoigner sa virilité, mais cela eut aussi pour effet de faire sortir Shadow de sa torpeur et il tenta de repousser son agresseur, le griffant au passage. Jurant le garde ressortie sa main du sous vêtement et immobilisa l'adolescent en lui bloquant les poignets au dessus de la tête d'une seule main.
« - Tsss Tsss, ce n'est pas bien ça. »
Resserrant sa prise il baissa d'un geste brusque pantalon et sous vêtement, ricanant en entendant le nouveau cri de terreur que Shadow laissa échapper. Toute la fierté de l'adolescent avait disparue, terrassé par la terreur qui l'envahissait alors qu'il sentait l'air passer sur cette partie de son anatomie.
« - S'il vous plait arrêtez... » Sanglota-t-il complètement paniqué.
A nouveau le gardien passa sa langue sur ses lèvres, se penchant en avant pour déposer des baisers dans le cou de l'adolescent, suçotant la peau douce avant de finalement se reculer mais sans le lâcher :
« - Si tu es bien sage je serais doux avec toi mais sinon... » L'adulte laissa sa phrase en suspens, attrapant avec brutalité le sexe de l'adolescent terrifié, lui faisant mal exprès. « ...tu as compris ? »
Shadow hocha la tête alors que des larmes se mettaient à couler le long de ses joues, pourquoi est ce que ça devait se passer comme ça ? Avec un nouveau sourire le garde relâcha doucement sa prise sur l'entre-jambe, faisant glisser son doigt le long du membre en une douce caresse. Avant d'approcher son visage de ces joues, lapant les larmes qui s'y trouvaient, puis alla s'emparer à nouveau des lèvres de Shadow, l'embrassant cette fois ci avec douceur, un baiser chaste. Alors que sa main libre allait jouer avec l'un des bouts de chair de l'adolescent, le malaxant jusqu'à ce qu'il durcisse et pointe, puis il infligea le même traitement à l'autre téton, obtenant sans aucune difficulté le même résultat. Puis il se détacha de lui, le lâchant pour observer avec intérêt l'effet que ses attouchements avaient sur Shadow. La bouche entre ouverte, l'adolescent ne savait plus où donner de la tête, sa respiration était devenue haletante, partagé entre la peur qui le tenait et les sensations qui le prenaient petit à petit.
Voyant cela, le sourire du garde s'agrandit encore un peu, la petite ombre était des plus attirantes avec ses joues rougies par le plaisir nouveau qu'il ressentait et ses yeux brillant encore de larmes plus ou moins bien contenues.
« - Tu sais que tu es vraiment très mignon ? »
Il ponctua ses mots d'une caresse sur la joue de l'adolescent, à nouveau un geste doux, mais le garde avait de plus en plus de mal à contrôler l'envie qui le prenait de retourner l'adolescent contre ce mur et de le prendre une bonne fois pour toutes. Et puis il changeât soudain d'attitude, se reculant de Shadow qui le suivit du regard sans bouger, surpris, espérant dans un coin de son esprit que son tortionnaire du moment ait décidé de le laisser tranquille. Mais l'ordre qui claqua lui enleva tout l'espoir qu'il conservait encore :
« - Enlèves tout ! »
Le ton n'admettait aucune répliques, et la mort dans l'âme Shadow obtempéra, de toutes façons la majeur partie de son corps était déjà offerte aux regards que le gardien posait sur lui. Il fit glisser avec lenteur sa chemise, dévoilant complètement son torse pale et finement musclé, la tête fermement fixée au sol il entendit le garde claquer de la langue, probablement une manière de marquer son appréciation pour ce qu'il voyait. Les mains tremblantes, Shadow retira totalement ce qu'il portait en bas, puis masqua machinalement sa virilité de ses mains, la tête toujours obstinément baissée.
Il entendit le bruissement du tissu alors que le garde s'approchait à nouveau de lui, et vit la main qu'il tendait vers lui, attrapant ses poignets pour libérer la vue.
« - Ne cache rien...ça ne sert à rien tu sais... »
Un sourire apparu sur son visage alors que l'adolescent obéissait et il relâcha ses poignets pour venir lui attraper le menton et le forcer à le regarder. Plongeant littéralement dans ce regard doré empli de larmes, avant de poser doucement ses lèvres sur celles offertes, contre son gré, de l'adolescent. L'adulte avait posé une main sur sa hanche, malaxant cette peau qui lui était offerte, avant de faire descendre sa main pour, à nouveau, caresser le sexe de Shadow. Lui arrachant un nouveau couinement effrayé en partie bloqué par le baiser qu'il lui imposait. Dieu qu'il pouvait détester et craindre ça, contrairement à ce que le garde avait l'air d'imaginer, ça n'était pas sa première fois, loin s'en faut, mais c'était toujours la même douleur, toujours.
La main enserra doucement son membre, commençant un mouvement de va et viens dessus, alors que le gardien rompait enfin le baiser. La bouche entre ouverte Shadow haletait, il tentait vainement de contrôler son corps qui réagissait bien malgré lui aux attouchements dont il était victime.
« - Laisse-toi aller... » Lui susurra le garde à l'oreille, accélérant tout doucement la cadence, variant par moment ses caresses, allant pincer les testicules du jeune homme, lui arrachant des gémissements tour à tour de peur et de plaisir.
A nouveau Shadow ferma les yeux, fort, c'était un geste puéril il en avait parfaitement conscience, mais il ne pouvait rien faire d'autre pour l'instant. Et au moins comme ça il ne voyait plus le visage du gardien devant lui, en train de jouer avec lui. Tout doucement il se protégeait de la seule manière qu'il connaisse, il se transformait en marionnette bien sage et bien obéissante. Le garde pouvait faire ce qu'il voulait de son corps, son esprit lui s'était refugié bien loin de ce qui était en train de lui arriver...une fois de plus.
Se rendant compte que l'adolescent devenait vraiment docile, le garde laissa échapper un sourire. Que celui-ci lui résiste l'avait amusé, mais en même temps l'avoir totalement à sa merci comme maintenant était tout bonnement jouissif.
Jusqu'à présent sa deuxième main était restée totalement immobile, posée sur la hanche de l'adolescent qui ne s'en était même pas rendu compte, mais maintenant elle se mouvait, avec une lenteur insupportable elle se dirigeait vers son dos, glissa dans le creux des reins, avant que sans même le prévenir l'adulte glisse ses doigts en lui. Sous la surprise Shadow se crispa, rendant l'intrusion encore plus douloureuse qu'elle ne l'était déjà. Sans scrupules, ni compassion, pourquoi en aurait-il eu de toute manière, les doigts en lui commencèrent à bouger au rythme que leurs imposaient le garde.
Immobile, les bras le long du corps, Shadow essayait de rester stoïque, mais comment faire quand une partie de son corps crie sa douleur alors qu'une autre elle est submergée par le plaisir et que son cerveau ne sait plus s'il doit pleurer, crier ou gémir ? Sous l'intrusion il avait rouvert les yeux, croisant le regard moqueur du garde et tout doucement une litanie commença à s'échapper de ses lèvres entre-ouvertes, la même phrase répétée un nombre incalculable de fois :
« - S'il vous plait arrêtez... »

Chap. 4 : Première nuit

Avec un claquement sec la porte de la cellule se referma derrière Samy. Celui-ci ne prit même pas la peine de se retourner. Pourquoi faire de toute façon ? Il était bel et bien prisonnier. Prisonnier de cet endroit effrayant. Prisonnier de cette cellule...

Secouant la tête pour chasser ses idées noires il s'approcha de l'une des deux couchettes. Pas de lits superposés comme il se l'était imaginé. Mais deux couchettes accolées chacune à un mur. Sur le mur du fond se trouvaient deux lavabo, entre eux comme une proéminence, ce trouvait un WC. La pièce était minuscule. Pour une seule personne elle aurait déjà été trop petite mais là ils étaient deux. Une voix amusée le tira de ses pensées :

« _Tu comptes regarder les chiottes encore longtemps ? Ils ne vont pas te mordre. »

Samuel tourna la tête vers celui qui venait de parler. La première pensée qui lui vint fut : noir. Des yeux noirs. Des cheveux noirs. Des vêtements noirs. Samy n'aurait pas été surpris que sa peau soit noire elle aussi. Mais ça n'était pas le cas.
Le garçon avait une bonne tête de plus que lui. Samy se sentit soudain tout intimidé. Il n'avait pas l'air méchant, mais il dégageait la même sorte d'aura que Damien, l'air froid en moins.

« _Moi non plus je ne vais pas te mordre. C'est pas mon genre. Par contre arrête de me fixer comme ça je vais finir par me sentir gêné.

_Pardon, murmura Samy.

_Pas grave, reprit le moulin à paroles, c'est quoi ton nom ? Moi je m'appel Alex. Enfin y parait que mon nom c'est Alexandre mais personne ne doit le savoir. Et pourquoi tu es là ?

_Euh...

_Excuse moi je suis indiscret.

_C'est pas grave, répondit Samy en faisant enfin un vrai sourire. Il n'avait pas vraiment eu envie de sourire ou de rire depuis son arrivée ici. Je m'appelle Samuel. Mais les gens m'appellent plus souvent Samy.
_Oookayyyy. Un sourire franc éclaira le visage du garçon. Alors pour moi tu seras Samy. Je suis content de te rencontrer. Je commençais à me sentir seul dans ma cellule. Les gens restent rarement longtemps avec moi. Il parait que je fais mal aux oreilles et que je suis pas très fréquentable.

_Ca ne me dérange pas. Moi j'aime pas trop parler, murmura l'adolescent. Et puis je suis pas très fréquentable moi non plus.
_Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu es ici. Fit remarquer Alex, c'est indiscret ? Eh mais c'est à moi ça !!! »

Pour toute réponse Samy faisait pendre devant le garçon aux cheveux noirs une chaîne au bout de laquelle pendait une croix.

« _Comment tu as fait ? Questionna Alex plutôt impressionné en récupérant sa croix. C'est la première fois que quelqu'un arrive à me la prendre. Et pourtant tu n'es pas le premier à essayer.

_Peut être simplement parce que je suis le plus doué. »

En disant ça, Samy se sentit gêné, il avait l'impression de se vanter. Le rouge commença à lui monter aux joues, heureusement pour lui l'obscurité s'installa brutalement dans la pièce. Tellement brutalement que cela lui arracha un cri de surprise. Il n'aimait pas le noir. Et surtout il ne s'y attendait pas.

-C'est la couvre feu, lui fit remarquer Alex d'une voix tranquille. On a plus qu'intérêt à aller se coucher si on ne veut pas avoir d'ennuis. Il se tourna vers Samy qui n'avait pas bougé. Ne t'inquiètes pas je ne vais rien te faire. Ce n'est pas dans mes habitudes.

Dans l'obscurité il entraperçu l'adolescent qui hochait la tête. Et un « d'accord » à peine perceptible lui répondit.

*Eh bien, ce n'est pas gagné. Ce gamin a l'air complètement paniqué. Je ne mords pas pourtant. Je me demande d'où il sort. Vu l'habileté avec laquelle il m'a piqué ma chaîne ce n'est pas un débutant. Est-ce que c'est dangereux qu'il soit là ? Et comment il a atterri la d'abord. Quand on est aussi doué pour piquer des trucs, on est aussi doué pour s'enfuir et ne pas se faire attraper. Je ne comprends pas.*

Dans l'obscurité de la cellule Alex entendit les ressorts du sommier de Samuel grincer, il était enfin allé ce coucher. Avec un léger soupir le garçon vêtu de noir se détourna de lui pour se glisser à son tour dans son lit alors que les gardes commençaient leurs rondes nocturnes. Il se posait beaucoup de questions, mais certainement pas assez pour que cela le prive de ses heures de sommeil quotidiennes.

Sammy lui écouta un moment la respiration calme et profonde de l'autre ado, ainsi il s'appelait Alex, il était un peu bizarre. Enfin de l'avis du petit brun. Et l'avis d'un Sammy en plein doutes n'était pas forcement le meilleur du moment. Mais il n'avait pas l'air trop trop effrayant, Sammy savait qu'il aurait pu tomber sur pire, et passer une première nuit plutôt agitée. Avec un petit soupir le gamin se cacha sous sa couverture, bien décidé à s'endormir rapidement, ne serait ce que pour éviter d'entendre les bruits qui n'allaient pas tarder à s'élever des autres cellules. Pourtant, bien trop de questions se bousculaient dans sa tête pour lui permettre de s'endormir, et surtout, il continuait de se demander comment il pourrait prendre contact avec Damien, et si c'était vraiment lui. Maintenant il commençait à douter. Peut être qu'il se trompait, des garçons aux yeux gris acier avec un regard à glacer le sang il devait y en avoir pas mal ici.

Le claquement des pas du garde qui passait pour la première fois devant la cellule, sa cellule, le fit sursauter et se cacher un peu plus au fond de ses couvertures, espérant un peu que celui-ci ne le verrait pas, et ferma les yeux, essayant d'oublier l'endroit où il se trouvait. Lorsqu'il ferait jour le lendemain il aurait certainement moins peur et les idées un peu plus claires.

************************

Après avoir quitté Aydan et Saé, Damien avait machinalement pris la direction de sa cellule, avant de s'arrêter et de faire volte face, s'il voulait voir celui que tout le monde nommait Shadow ça n'était en allant sagement se coucher qu'il y réussirait. A vrai dire il ne savait pas grand-chose de lui, simplement les bruits qui courraient dans les couloirs. Des rumeurs qui n'avaient probablement pas été vérifiées, et qui avaient certainement fini par devenir réelles. Quoique, peut être pas. Après tout, il ne côtoyait pas l'adolescent et ne pouvait juger de ce qu'il avait entendu. Peut être un peu plus tard pourrait-il se faire son propre avis, mais pour l'instant il était sûr d'une chose, il n'appréciait pas ce qu'il savait de Shadow. Celui-ci était dans la maison de redressement bien avant que lui même ni arrive, depuis combien de temps exactement ça il l'ignorait. Il savait juste que Shadow, d'ailleurs il ne connaissait même pas son vrai nom et ignorait si quelqu'un le connaissait, était la personne à aller voir si l'on avait besoin de quoique ce soit, dans la mesure où on était capable de lui fournir ce que lui voulait en échange. Cependant Damien n'avait pas la moindre idée de ce que Shadow demandait en échange de ses services et espérait être capable de le lui fournir ou de trouver un quelconque moyen de pressions sur lui.

Un léger soupir lui échappa, il ne savait pas pourquoi il anticipait autant. Sa propre réputation était largement suffisante pour le protéger en cas de besoin, et puis il l'avait entre-aperçu quelquefois. Et celui-ci n'était pas spécialement impressionnant, même s'il dégageait quelque chose qui imposait le respect. Silencieusement il se dirigeât vers une autre aile, la raison pour laquelle Shadow était ici ne devait pas être très importante car il n'était pas dans la même aile que lui, mais dans le quartier de plus basse sécurité. A moins bien sur qu'il ait payé pour ça. Secouant la tête, le blond se concentra sur l'instant présent, penser à autre chose qu'à l'endroit où il allait était dangereux, un garde pouvait surgir à n'importe quel moment.

Bizarrement Damien se sentit soudain très fatigué, regrettant presque son escapade nocturne et son lit, mais cela ne dura qu'un instant, surtout qu'une pensée s'insinuait dans son esprit : il fallait qu'il se dépêche s'il voulait arriver avant que les portes des cellules ne soient verrouillées, parce que là, il aurait vraiment des ennuis. La deuxième sonnerie, celle signifiant aux prisonniers qu'ils devaient avoir rejoint leurs cellules ne tarda pas à sonner, faisant angoisser Damien qui pressa le pas. Un soupir de soulagement lui échappa lorsqu'enfin il arriva en vu de la cellule de Shadow. Il y pénétra rapidement, prêt à affronter les foudres de son occupant...et la surprise le laissa sans voix, la cellule était vide, l'ombre de la prison n'était pas là.

Il laissa son regard parcourir la pièce, identique à toutes les autres, la cellule de Shadow, n'avait absolument rien qui la fasse sortir de l'ordinaire, hormis peut être le fait que l'adolescent soit seul dedans. Mais ça, ça n'était pas vraiment une nouvelle, c'était encore une chose que l'on pouvait obtenir en y mettant le prix. La cellule était dépouillée, pas le moindre ornement ne s'y trouvait, ni poster, ni photos...absolument rien, elle lui rappelait les nombreuses chambres qu'il avait lui même occupé avant de se retrouver enfermé ici, des chambres dans lesquelles il en restait pas. Pourtant de ce qu'il en savait Shadow était là depuis longtemps, pour ne pas dire une éternité, alors pourquoi ce manque flagrant de décorations ? Enfin, Damien n'était pas là pour ça. Pas que ça ne l'intéresse pas, simplement il avait d'autres choses plus urgentes en tête, tout au moins une chose plus urgente.

Après un temps d'hésitation, il s'installa sur le lit qu'il pensait inoccupé, vu comme la pièce était vide il avait toutes les chances de s'être planté, mais bon. Il ferait avec, surtout qu'il n'était pas sûr que l'occupant légitime de l'endroit refasse une apparition. Il ne comprenait pas comment celui-ci pouvait passer au travers du maillage des gardiens et se balader ainsi, en toute impunité, dans le bâtiment. Personne ne semblait pouvoir l'en empêcher. Quoique, personne ne voulait peut être l'en empêcher plutôt. La petite ombre semblait jouir d'une liberté bien supérieure à celle des autres détenus, ça aussi il faudrait qu'il se penche dessus lorsqu'il aurait un peu de temps. Ou un peu plus de motivation aussi, pour l'instant il voulait simplement que celui-ci lui apporte son aide. Il n'avait toujours pas réfléchit à la manière dont il allait s'y prendre d'ailleurs.

Avec un soupir il songeât que de toutes manières ça n'avait pas d'importance puisque Shadow n'était pas là. Il aurait tout aussi pu rester dans sa cellule cette nuit. Dépité, il finit par carrément s'allonger sur le lit, les bras croisés sous la tête et les yeux grands ouverts dans la semi-obscurité qui régnait à présent. Songeant tour à tour à l'occupant légitime des lieux et à Sammy. S'il y pensait honnêtement il devait avouer qu'il n'avait pas repensé à lui depuis qu'ils s'étaient quittés, pourquoi faire ? Regretter de ne pas être resté avec lui ? Se demander si les choses auraient été différentes ? Il était peut être un peu tard pour se demander si l'un comme l'autre ils auraient pu être ailleurs qu'ici.

La tête pleine de pensées pas forcement très agréable, Damien s'allongea sur le côté, fermant à demi les yeux, il luttait contre le sommeil, n'étant pas certain que ce soit bénéfique pour lui, si un garde prit d'un zèle soudain entrait et regardait qui était là...

Il était dans cette position depuis un temps relativement important lorsqu'il entendit un bruit de pas dans le couloir. Pas qui s'approchaient lentement de la cellule, puis la grille grinça. Damien prit bien garde de rester immobile, il entendit le couinement de l'autre sommier alors que quelqu'un y était posé, puis les pas ressortirent de la cellule, verrouillant la grille au passage.

Chapitre trois : Premier contact.

La descente du bus fut rude. Sammy sentit son dernier souffle d'espoir le quitter. Et la peur fut encore plus présente. Il n'aimait pas cette sensation. Il voulait garder le contrôle, mais il savait qu'il ne contrôlait déjà plus rien. Alors qu'il regardait autour de lui son attention fut soudain attirée par un mouvement derrière la fenêtre qui faisait face à l'endroit ou le bus s'était arrêté. Deux yeux gris acérés. Des yeux qu'il n'avait pas vus depuis des années. Des yeux qu'il n'aurait peut être pas voulut revoir. Et certainement pas dans ces circonstances. Et ces yeux étaient fixés sur lui. Les quelques mètres qui les séparaient empêchaient Sammy de savoir ce que Damien pouvait bien penser. Mais d'un autre côté il savait que même plus près il n'aurait pas su à quoi pensait l'adolescent. Pourtant ils avaient passé du temps ensemble, après l'histoire de la fête. Il aurait logiquement du être capable de comprendre Damien, mais il en était encore loin.

A l'intérieur du bâtiment Damien sentit la colère l'envahir. Il voulait savoir, comment Sammy avait-il bien pu se faire attraper ? Et surtout par qui ?
Après quelques secondes il se reprit. Bah, il aurait bien le temps de poser la question directement à l'intéressé. Pour l'instant il valait mieux qu'il se calme, et ce dans l'intérêt de tous le monde. Ce qui lui avait été dit quelques minutes plus tôt l'inquiétait, mais d'une certaine manière ça pourrait lui être utile. L'adolescent l'avait informé que tous les prisonniers de cet arrivage allaient être transférés dans le quartier de haute sécurité, le quartier où ils étaient logés. Mais là une autre question lui traversa l'esprit : qu'avait donc pu faire Samy pour être envoyé directement dans le QHS ? Rien dans les souvenirs qu'il avait de l'adolescent ne lui donnait de réponse.

A l'extérieur Samy commençait à se demander ce que les gardes attendaient. Ca faisait un bon quart d'heure qu'ils étaient arrivés, et personne n'était venu les voir. Ils avaient été laissés livrés à eux même par les gardes du bus.
Samuel commençait à ses demander ce qu'il fallait faire. Devait-il attendre que quelqu'un arrive ? Ou alors se rendre à l'intérieur du bâtiment qui se dressait devant eux ? Il sentit soudain une présence, quelqu'un les regardait de l'autre coté de la cours. Quelqu'un qu'il n'arrivait pas à voir avec la distance, mais son instinct lui dit que ce type était dangereux. Mais qui pouvait-il être ? Un gardien ? Un détenu ? Quelqu'un d'autre ? Un grincement détourna son attention de la silhouette.
La grille qui fermait la cour du pénitencier venait de se refermer derrière eux. Samy n'avait même pas réalisé qu'elle était toujours ouverte. Et il n'était probablement pas le seul. Sinon au moins un des gosses présent aurait tenté de s'enfuir. Peut être Samy lui-même aurait essayé. Ou peut être pas...aurait il eut le courage de le faire, il allait se poser la question pendant un long moment.
A la fermeture de la grille Samy sentit ses dernières parcelles d'espoir s'évanouir. Il était sûr qu'il ne ressortirait jamais d'ici, cette information atteignait seulement son esprit. En réalisant cela il eut envie de se mettre à pleurer. (Pleurnichard l'ami Samuel ? On dirait bien mais ce n'était pas prévu...) Il ne voulait pas rester enfermé, mais il ne devait pas pleurer. C'était dangereux pour lui. S'il montrait de la faiblesse...il ne voulait même pas y penser. Inconsciemment il reporta son regard sur la fenêtre où se trouvait Damien. L'adolescent était toujours là.

Les yeux fixés sur Samy ; Damien essayait de lire les pensées de son ami. Il se souvenait de sa propre arrivé dans l'institut, cette impression implacable d'emprisonnement. Et à nouveau il se demanda comment Samy avait atterri là. D'accord l'adolescent était un criminel, d'accord lui avait réussi à l'attraper mais tout de même, Samuel n'était pas un débutant et surtout il était devenu extrêmement prudent depuis sa mésaventure avec son employeur. Alors qu'avait il bien pu se passer pour que Samy se retrouve ici ?

Un mouvement dans la cour détourna les deux garçons l'un de l'autre. Un homme d'un certain age venait de sortir d'un bâtiment et se dirigeait vers les nouveaux venus. Samuel se demanda de qui il pouvait bien s'agir. Damien lui le savait ; cet homme était le gardien chef du bloc auquel il appartenait, du bloc auquel Samy allait bientôt appartenir. Et le fait qu'il se soit déplacé en personne n'était pas bon pour les nouveaux.

A l'extérieur Samy ne savait pas quoi penser du nouvel arrivant, plutôt de taille moyenne, il dégageait malgré tout une impression de puissance et de méchanceté, oh oui Samuel trouvait qu'il avait l'air méchant. Mais peut être cela était il juste une impression ?
L'homme ouvrit la bouche :
« _Bonsoir Messieurs. Il toisa l'assemblée, je viens de vous dire bonsoir, la moindre des choses serait peut être de me répondre. Vos parents ne vous ont peut être pas appris la politesse, mais ici quand quelqu'un vous parle la moindre chose serait de répondre. Je refais donc un essai. Bonsoir messieurs. Un cœur presque parfait lui répondit, cela lui arracha un sourire, et bien on avance vite avec vous. C'est très bien. Je vais me présenter et ensuite je vous appellerez chacun votre tour et vous répondrez, une fois cela fait je me ferai un plaisir de vous expliquer comment les choses fonctionnent ici, et de vous indiquer le lieu ou vous devrez vous rendre. Je suis Clarence Archibald, je suis le gardien chef du bloc auquel vous allez appartenir, maintenant ça ne va pas être très compliqué, je vais appeler votre nom et vous allez répondre. Vous êtes six, ça tombe bien, j'ai six noms sur ma fiche. Eliot Cross, 19 ans.
_Hum, c'est moi, le garçon qui venait de répondre avait de longs cheveux noirs retenus en une queue de cheval.
_Très bien, très bien, Archibald le fixa un moment, un petit tour chez le coiffeur ne te fera pas de mal à toi. Suivant, Tisha Hendrix, 17 ans. (Prénom pour les autre Nao, Mizuno, Mathias)
_J'suis là. Le ton du garçon n'était pas très avenant, mais Archibald n'y pris pas garde.
_Nao et Mizuno Sakurai, tiens tiens, des frères. Dix huit ans tous les deux.
_Oui, la même voix s'éleva des deux visages totalement identiques. La seule différence se trouvait dans leurs yeux, l'un avait les yeux gris, l'autre les yeux bleus.
_Lequel est qui ?
_Moi je suis Nao, répondit celui aux yeux gris.
_Moi je suis Mizuno, répondit celui aux yeux bleus.
_Mathias Andreï. 17 ans aussi.
_C'est moi, répondit un garçon blond a l'air particulièrement effronté.
Sentant que son tour allait bientôt arriver, Samy jeta un regard apeuré vers la fenêtre. Mais il n'y avait plus personne. Damien avait disparu. Mais presque aussitôt une voix le ramena à la réalité.
_Et toi tu dois être Samuel Andrews. Un hochement de tête lui répondit, Samy était complètement paniqué sans qu'il ne sache pourquoi.* Tu as perdu ta langue petit ?
_Non, m'sieur, répondit l'adolescent à mi-voix.
_Très bien, alors je reprends, tu es Samuel Andrews n'est ce pas ?
_Oui m'sieur.
_Bien. L'homme embrassa le groupe du regard. Voilà donc notre troupe de mauvais garçons. Je me fiche de savoir pourquoi vous êtes là. Tout ce que je sais c'est que si vous êtes ici, c'est parce que vous devez y être. Derrière moi se trouvent les responsables en chef des quatre ailes du bâtiment. Elles ont des noms bien à elles, mais on les appel par habitude par leurs orientations, nord, sud, est, ouest. Vous, mes jeunes amis, vous êtes tous dans l'aile est. Ce qui signifie, le ton de l'homme se durcit brusquement, ce qui signifie que vous n'avez pas le droit d'aller dans les autres ailes. Est-ce bien clair ? Un oui presque parfait lui repondit. Très bien. Monsieur Thomas je vous laisse le soin d'expliquer à vos nouveaux clients les regles à suivre dans votre domaine.
_Merci. Mr Thomas, un homme d'une trentaine d'années se tourna vers le groupe d'ado. Première chose bien que vous soyez tous dans mon aile, il y a des différences d'âge flagrantes entre vous. En disant cela son regard survola le groupe, s'arrêtant sur Samuel qui était l'un des plus jeunes du groupe. Pour éviter des désagréments à certains d'entre vous, vous serez logés à différents endroits de l'aile. Celle-ci est divisée en cinq parties de plus ou moins haute sécurité. Mais bon, ça vous le verrez par vous-même quand vous serez à l'intérieur du bâtiment. Passons plutôt à votre emploi du temps. Le réveil le matin est à 5h45, pas de grasse matinée ici. Les protes des cellules s'ouvrent à 6h00, soyez près à sortir. A 6h10 direction les douche, et tous les jours, pas seulement quand vous en avez envie. A 6h30 c'est le petit déjeuner, vous avez une demi-heure pour déjeuner. Soyez dans les temps, c'est dans votre intérêt. Après vous êtes libres jusqu'à 7h45, à 8h pile vous devez être dans vos salles de cours...

-A quoi ça peut servir ça, l'interrompit le gars aux cheveux longs, de toute façon on ne ressortira jamais d'ici, on le sait tous.

-Je ne veux plus jamais entendre ça. Et de la bouche d'aucun d'entre vous. Je connais les bruits qui courent. Ceux qui disent qu'une fois enfermés on ne ressort pas d'ici. Et je me fiche de ce qu'on dit. Moi je peux vous assurer que si vous êtes obéissants vous pourrez ressortir d'ici. Alors ça je ne veux plus jamais l'entendre. Est-ce que j'ai été clair ? Un murmure infime lui répondit, lui faisant froncer les sourcils. Il n'appréciait pas le manque de réactions des adolescents en face de lui. Jeunes gens il me semble qu'il y a quelque chose que vous n'avez pas compris. Lorsque je vous demande quelque chose j'exige une réponse. En fait non, ce n'est pas uniquement lorsque je vous demande quelque chose, c'est valable pour tous les gardiens qui s'adresseront à vous. Vous n'êtes pas en vacances, et la première règle à respecter ici c'est vous obéissez et on vous laisse tranquille. Compris ?

Cette fois ci le oui fut unanime. Enfin presque. Mais l'homme ne sembla pas se rendre compte que Samuel n'avait pas répondu.

L'adolescent aux yeux verts regardait à nouveau en direction de la fenêtre. Il se demandait où Damien pouvait bien être passé. Un coup de coude son voisin le ramena à la réalité. C'était l'un des jumeaux, celui-ci lui fit un sourire, mais ses yeux eux ne souriaient pas. Et Samuel ne put s'empêcher de frissonner. Décidément ce lieu ne lui plaisait pas. Il ne voulait pas rester ici.

Pendant ce temps la, à l'intérieur du bâtiment Damien n'était pas resté inactif, il avait retrouvé le gamin qui était venu le prévenir de l'arrivé des nouveaux. Et celui-ci n'en menait pas large face à un Damien passablement énervé. Après quelques secondes de discussion plutôt animées, le garçon lâcha un nom avant de s'enfuir en courant. Laissant cette fois ci Damien plus ennuyé que fâché. Pour pouvoir parler avec Saé, le garçon qui avait donné les renseignements de base, il allait devoir passer par son colocataire, enfin, colocataire était peut être un grand mot. Mais il n'empêche que celui-ci veillait sur Saé avec une attention extrême, et l'approcher n'allait pas être évident. Avec un soupir Damien prit la direction de la cellule de l'intéressé. Pas vraiment motivé, il se disait un peu qu'il aurait pu demander directement à sammy une fois qu'il le verrait...mais la curiosité était la plus forte. Alors il laissa ses pas le porter jusqu'à la cellule. Il s'arrêta à l'entrée de la cellule, se demandant vaguement ce qu'il allait y découvrir. Puis il se lança, fit un pas en avant lâchant un sourire aux deux garçons qui se trouvaient là.

-Tiens, salut Damien, qu'est ce que tu viens faire là ? Questionna le plus vieux des garçons.

-Bonjour Aydan, c'est lui que je suis venu voir.

Tout en parlant Damien avait tourné la tête vers en direction du deuxième garçon. Assis à coté d'Aydan celui-ci lança un regard interrogatif à Damien.

-Ca va Saé ?

Le petit brun aux yeux bleus hocha la tête alors qu'Aydan fronçait les sourcils en regardant Damien d'un air méfiant.

-Qu'est ce que tu lui veux ? Le ton de l'adolescent n'était pas agressif mais nettement moins engageant que quelques secondes auparavant. Et cela n'échappa pas à Damien, mais celui-ci ne s'en offusqua pas. Il savait qu'Aydan avait ses raisons pour être aussi protecteur vis-à-vis de Saé.

-Je peux m'asseoir, demanda-t-il à Saé en désignant le lit de celui-ci.

A nouveau l'interpellé hocha la tête sans ouvrir la bouche, toutefois en faisant cela, et Aydan et Damien savait que l'adolescent acceptait de discuter avec le garçon aux yeux gris. Celui-ci réfléchit un moment avant de poser sa première question, puis finalement se contenta de redemander à Saé si ça allait.

-Je vais bien ne t'en fait pas, lui répondit celui-ci avec un petit sourire. Mais malgré lui Damien nota que la voix du petit brun était enrouée. Celui-ci avait encore dû beaucoup pleurer. De quoi est ce que tu veux me parler ?
Damien hésita un moment, il ne savait pas comment aborder les choses. Et puis il se lança tout bêtement :

-Je voudrais que tu me dises ce que tu sais sur le nouvel arrivage de prisonniers, enfin sur un en particulier.

Saé le fixa un moment droit dans les yeux alors que le regard d'Aydan s'était fait dur, la manière dont Saé obtenait ses infos n'était un secret pour aucun des deux garçons qui étaient avec lui. L'adolescent aux yeux bleus baissa la tête un instant pour réfléchir, puis la releva pour regarder Damien dans les yeux :

-Je ne sais pas grand-chose sur cet arrivage. A vrai dire je ne sais même quasiment rien. Juste qu'ils ont tous été pris dans des rafles et qu'ils n'ont aucuns liens entre eux. Je peux peut être me renseigner si tu veux.

-Et moi je crois que le plus simple serait que tu demande à la personne concernée.

Aydan venait d'intervenir, protégeant Saé comme il l'avait toujours fait. Damien lui jeta un regard courroucé, que le châtain lui rendit sans broncher. Saé au milieu baissa la tête, réfléchissant.

-Si tu me disais de qui tu parles, ça serait plus facile.

-C'est un peu compliqué, avoua Damien, en fait c'est simplement quelqu'un qui est important pour moi.

De l'étonnement se lut sur le visage d'Aydan, alors que Saé lui se contentait de sourire gentiment, ainsi donc le glaçon de la maison de redressement avait lui aussi un point faible ? Il allait devoir faire attention à ce que personne ne le sache pour ne pas risquer de casser sa belle image de sans cœur impitoyable. Mais en même temps c'était plutôt sympa de savoir ça, ça voulait dire qu'il était comme eux finalement.

Pensif Aydan se leva pour s'approcher de la fenêtre et regarder où en était la présentation des lieux. La petite troupe des nouveaux était toujours là, mais visiblement la réunion touchait à sa fin.

« -Tu sais, à mon avis ce n'est pas à Saé que tu devrais demander ça. »

« -C'est vrai, » l'intéressé eut un sourire, « Tu pourrais demander directement à ton ami... »

« -C'est ce que je me disais aussi, mais il y a aussi une autre personne à qui tu peux demander des renseignements... »

Damien jeta un regard indéchiffrable au garçon, il savait parfaitement de qui il voulait parler et n'était pas vraiment chaud pour aller lui parler, et surtout il ne voulait pas demander directement à Sammy, pas qu'il n'ait pas envie, mais surtout qu'il ne voulait pas que l'adolescent sache qu'il s'inquiétait pour lui. Surtout que le connaissant celui-ci ne devait pas être très à l'aise ici.

Mais il jugeât avec un soupir qu'il n'allait pas vraiment avoir le choix :

« - Et vous savez où il est ? »

« -Probablement dehors à mater l'arrivée des nouveaux, il a encore dû frauder pour ne pas être enfermé en même temps que nous. »

Le ton de Saé était léger, lui il n'en voulait pas au garçon en question, ce qui était loin d'être le cas de la majorité des personnes présentes dans la maison de correction. Même si de toute manière personne ne pouvait rien faire contre lui.

« - Bon, » soupira Damien, « la prochaine étape est donc de trouver Shadow pour lui parler. »

Et ça ce n'était pas une perspective qui l'emballait, loin de là même.

« -Ils ont fini. » L'informa Aydan de son poste d'observation, « il va être temps de retourner dans ta cellule. »

Pour toute réponse le garçon aux yeux gris hocha la tête et sortit de la cellule des deux amis...qu'il soupçonnait par moment d'être plus que des amis.

Pendant ce temps là dans la cour, monsieur Thomas avait bien fini sa présentation de la prison et d'un simple geste invita les nouveaux à le suivre, les faisant entrer pour la première fois dans le bâtiment, Samuel avait laissé échapper un soupir en se rendant compte que Damien n'était pas réapparu à la fenêtre, commençant même à se demander s'il n'avait pas rêvé. Enfin, il aurait le temps plus tard de partir à sa recherche. Pour l'instant, ils allaient tous de cellule en cellule et à chaque fois quelqu'un restait dans sa nouvelle ''demeure'' et Sammy se demandait à quel moment ça allait être son tour, le voyant arriver bien trop tôt à son goût quand l'adulte prononça son nom en lui indiquant une cellule. L'adolescent y pénétra docilement alors que la première sonnerie du couvre feu retentissait...

Chapitre 2 : Souvenirs... ?(Bah vi, c'est un flash back alors le titre était tout trouvé. Et non je me foule pas !!!!!!)

La salle était bondée, des centaines de personnes, toutes mieux habillées les unes que les autres étaient présentes au même endroit. Des gens riches que la catastrophe n'avait pas éprouvée ou qui avaient profité d'elle pour faire fortune. Car ce qui pour certains avait été la fin de tout avait été, pour d'autres au contraire, un formidable tremplin. Et la réception qui était donnée ce soir là en était une preuve flagrante.

Donnée par un monsieur X, qui était l'ami de l'ami de l'ami (peut être même plus !!) de chacun des invités. Et que personne n'avait jamais vu. Existait-il vraiment ? La question pouvait se poser, car personne n'ignorait, que certain, mal intentionné, envoyait de fausses invitations dans le but de plumer les « honnêtes » citoyens de la ville. Mais qui était réellement honnête en cette époque plus que troublée ? Certainement pas l'adolescent aux yeux verts, habillé en serveur qui faisait allègrement les poches de toutes les personnes qui avaient le malheur de s'approcher trop prêt de lui.

Un léger sourire ornait ses lèvres, ça faisait bien longtemps qu'il n'avait eu autant de facilités à faire son boulot. Son chef serait content. Toutefois, quelque chose le gênait. Depuis un moment il sentait un regard posé sur lui. Jouant le tout pour le tout il se retournant faisant son plus beau sourire. Sourire que se figeât sur ses lèvres lorsque son regard croisa celui qui le regardait. C'était la première fois que quelqu'un le regardait aussi froidement. Et cela ne le mit pas à l'aise. Le garçon semblait à peine plus âgé que lui. Et il sentit son cœur faire un raté alors que l'autre s'approchait de lui.

Il n'en menait vraiment pas large alors que son vis-à-vis s'arrêtait devant lui :
« -Je t'ai vu, lui fit il remarquer d'un ton moqueur.
-Et alors ? répondit-il avec difficultés. Fichues cordes vocales ! Songeât-il pour lui-même, alors qu'il aurait fallu qu'il parle, son corps l'en empêchait.
-Alors rien, pour l'instant, son ton s'était légèrement adoucit, tu as un nom ?
-Sammy, enfin Samuel. Ce dernier enrageait, ce type allait le forcer à lui faire la causette alors que parler lui faisait un mal de chien. A chaque fois qu'il produisait un son il avait l'impression que des aiguilles s'enfonçaient dans sa gorge.
-Moi, c'est Damien, l'informa l'adolescent aux yeux gris. Et je crois que tout les deux nous avons un problème. Viens avec moi. »

Avec un soupir Sammy obéit. Il s'était rendu compte de lui-même qu'il avait un problème et son instinct lui disait que ça n'était pas un petit ! Finalement il n'aurait pas du venir ici. Le décors était trop luxueux pour que personne ne veille. Il se l'était bien dit en arrivant. Il l'avait même dit à son chef. Mais il s'était entendu répondre que tout se passerait bien. Qu'il n'avait rien à craindre de tous ces types qui ne pensaient qu'au fric. Et maintenant il se retrouvait dans le pétrin. Et il devait bien l'avouer il était mort de trouille et avait un mauvais pressentiment.

Sammy se dit qu'obéir était la meilleur chose à faire et suivit l'adolescent aux yeux gris, yeux qui était très beau, mais tellement effrayants. Damien le conduisit jusqu'à un bureau à l'écart de la salle de bal. A l'intérieur se trouvait un homme d'une trentaine d'année, vêtu d'un costume noir qui tranchait avec la déco de la pièce. Un léger sourire affleurait sur son visage, mais seul ses lèvres souriaient, ses yeux étaient aussi froids que ceux de l'adolescent qu'il employait. Sammy n'eut aucun mal à savoir que cet homme au regard si froid était l'instigateur de cette soirée. D'un geste il lui fit signe de s'approcher de lui. Apres un millième de seconde d'hésitation Sammy obéit et se retrouva à moins d'un mètre de l'homme. Sans qu'il ne puisse rien y faire sa respiration s'accéléra, vu de près l'homme avait l'air encore plus impressionnant.

Celui-ci s'était assis sur le bureau en bois massif qui trônait au centre de la pièce et fixait sans ciller l'adolescent dans les yeux. Sammy se demandait ce qu'il pouvait bien penser et après un temps qui lui paru une éternité il se décida enfin à prendre la parole.
« -Bonjour petit. Je crois que nous avons un problème, ou plutôt je crois que tu as un problème. Rectifia-t-il alors que Sammy se disait qu'il avait déjà entendu ce discours quelque part. Je t'explique, j'ai organisé cette fête pour que mes amis, anciens et futurs, s'amusent. Et voila qu'il se passe quelque chose d'étrange. Depuis quelques temps mes invités se plaignent que quelqu'un leur fait les poches. Et les caméras, que tu n'avais pas vu, mon averti que c'est toi. Maintenant la question est qu'est ce que je vais faire de toi pour te punir de se que tu as fait ? »

Un étrange sourire ornait le visage de l'homme, Et Sammy sentit un malaise étrange l'envahir, il se doutait que la suite n'allait pas lui plaire, ça il en était sûr. Comme l'homme s'approchait de lui il fit plusieurs pas en arrière, tentant de rester hors de porter de cet adulte effrayant. Mais comment faire pour s'échapper d'une pièce fermée, et quand quelqu'un montait la garde à proximité ? Sa bouche s'entre ouvrit légèrement au moment où le main de l'homme se refermait sur son poignet. L'homme le plaqua contre son torse et s'empara de sa bouche sans lui laisser le choix. Insistant un peu il força le passage, insérant sa langue dans la bouche du jeune garçon face à lui. Il sentit Sammy se débattre dans ses bras et cela lui arracha un nouveau sourire, le temps de réaction de l'adolescent était relativement long. Il ne devait jamais s'être trouvé dans cette situation. Et cela attisa son désir. Apres tout il pouvait bien faire ce qu'il voulait de l'adolescent, personne ne viendrait l'aider. Il l'attira vers le bureau, et le poussa dessus. Il le voulait, et il l'aurait. Lui attrapant les deux mains avec une des siennes il lui leva les bras au dessus de la tête, il se servit de son autre main pour déboutonner la veste et la chemise du garçon. Se servant de cette dernière pour lui lier les poignets ensemble. Il vit les yeux de l'adolescent s'agrandir sous l'effet de la peur, alors qu'il comprenait enfin ce qui l'attendait des mains de cet homme. Il ouvrit à nouveau la bouche, faisant fit de la douleur qui lui lacerait la gorge, il fallait qu'il parle, il le fallait, il voulait que cet homme arrête, il ne voulait pas faire ça. Peur, tellement peur, pas ça !
« -NOOOOON », le cri était sorti. Mais personne ne l'écoutait, la seule réaction fut celle de son tortionnaire, il se mit à rire, trouvant la peur de l'adolescent hilarante. A l'autre bout de la pièce se trouvait toujours Damien, Sammy s'en rendit compte et tenta de l'appeler au secours, mais celui-ci ne répondit pas au regard suppliant que lui lança l'adolescent. Se contentant de le fixer froidement.

Alors que l'homme s'attaquait à son pantalon, Sammy ferma les yeux, tentant de toutes ses forces de retenir ses larmes, s'il se mettait à pleurer cet homme aurait vraiment gagné.
« -Pas pleurer, pas pleurer, pas pleurer, songeait-il désespérément. »
Mais alors que la main de l'homme se glissait dans son boxer ce fut trop pour lui, et ces larmes qu'il tentait de retenir de toutes ses forces lui échappèrent. Le trahirent, roulant silencieusement le long de ses joues.

Mais au moment où l'homme allait lui arracher son sous vêtement, quelqu'un le repoussa loin de lui. Sammy qui n'osait pas rouvrir les yeux entendit un bruit de lutte, puis plus rien. Il sentit une main douce lui effleurer la joue, essuyant au passage les larmes qui coulaient encore. Avant de s'attaquer à ses poignets, en quelques secondes l'adolescent fut libéré, se trouvant face aux yeux tellement froid de celui qui venait de le sauver.

Chapitre1 :L'arrivée.
(Dans le bus)

Dans un nuage de poussière, le bus s'approchait à grande vitesse de l'institut. A l'intérieur du véhicule se trouvait six jeunes. Tous avaient des menottes qui leurs cerclaient les poignets. Comme s'ils allaient tenter de quitter le bus alors qu'il y avait deux gardes avec eux. Le plus jeunes des prisonniers devait avoir à peine treize ans, le plus vieux quand à lui avait environ dix sept ans. A eux six, les adolescents étaient une bonne représentation de la population de l'institut.
Ils étaient dissociables, aussi bien physiquement que mentalement. Certain semblaient avoir peur, d'autre littéralement indifférent à tous ce qui pouvait leurs arriver. Pourtant ils avaient au moins un point en commun ; Ils avaient été déclarés coupables alors qu'ils n'avaient pas eu de procès. C'était plus simple comme ça et beaucoup plus rapide. De plus qui irai se demander où ces délinquants, supposés ou réels, avaient bien pu passer ?

(Dans l'institut)
Pensées de...

« Encore un nouvel arrivage. Combien sont-ils cette fois ? Six ? Huit ? Dix ? Mais en fait ce n'est pas ça la question. Non, ce que je me demande c'est combien vont résister ? Parmi eux combiens vont passer la première semaine ? Ou même le premier soir ? »

Derrière la fenêtre l'adolescent poussa un long soupir. Sentant soudain un regard sur lui, il tourna la tête vers l'intrus. Son regard gris acier se posa sur lui. Les deux garçons s'affrontèrent du regard un moment. Yeux gris contre yeux marron. A la fin l'intrus se détourna. Il murmura quelque chose à l'autre adolescent, lui arrachant un nouveau soupir, puis s'en alla, le plus rapidement possible.

Le regard froid se posa alors à nouveau sur le bus qui continuait son approche et se perdit à nouveau dans ses pensées.

(Dans le bus)
Pensées de...

« Comment j'ai pu me faire attraper ? Qu'est ce que je fais là ? Qu'est ce qui va se passer maintenant ? J'ai la trouille moi !!!!! »

Soudain une voix tira l'adolescent de ses pensées.
« -Têtes droites ! Je ne me souviens pas vous avoir permis de regarder par la fenêtre ! Si vous voulez regarder quelque chose, regardez vos mains ! »

Machinalement l'adolescent obéit. Et fit une grimace. Les menottes, trop serrées, avaient commencées à entamer sa peau. S'il n'avait pas été aussi angoissé il aurait pris garde à la douleur lancinante qui, partant de ses poignets s'étendait jusqu'à ses doigts.

Sentant un regard sur lui, il releva la tête. Le gardien le regardait d'un air moqueur et semblait sur le point de lâcher un sarcasme.
Il avait repéré le gamin aux yeux verts dès que celui-ci était monté dans le bus. Un coup d'œil sur sa fiche lui avait permis d'apprendre que celui-ci, même s'il ne les faisait pas avait seize ans. Et aussi la raison pour laquelle il était dans ce bus.

Au premier abord celui-ci semblait plutôt inoffensif. Plutôt petit pour son âge, de grands yeux verts naïfs et innocents. Un air doux et enfantin. Mais le gardien n'était pas dupe, il le savait, il l'avait lu. Le gosse était un pickpocket, et un bon d'après ce qui était écrit dans le dossier de ce dernier. Un léger sourire ourla les lèvres du garde alors que l'adolescent le regardait. Vu le physique de ce dernier, dans pas longtemps il serait bon pour autre chose que pour le vol !
Non par grandeur d'âme, mais parce que le bus était presque arrivé, le garde se détourna de sa proie, laissant là ses pensées lubriques, que d'autres assouviraient certainement avec ce gamin plus qu'appétissant !

« Qu'allait-il se passer maintenant ? » Tous les gosses du bus se posaient la question. Chacun avait entendu des histoires à propos de la maison de correction. Et nombres d'entre eux avaient des amis ou des connaissances qui y avaient été envoyés. La seule chose dont tous étaient certain, c'est qu'une fois qu'ils étaient enfermés, ils ne pourraient plus jamais en repartir. Lorsqu'ils atteindraient la majorité ils seraient envoyés dans la prison d'état. Leurs délits avaient été jugés assez graves pour aller ici. D'après les autorités « compétentes » de la ville, ils représentaient une menace pour les honnêtes citoyens. Et le seul moyen pour que ceux-ci retrouvent leur tranquillité d'esprit était que ces dangereux criminels ne refassent jamais surface !

Le bus parcouru les derniers mètres, puis s'immobilisa devant le bâtiment. La grille s'ouvrit et le bus reprit son chemin. Lorsqu'il s'arrêta cette fois ci les portes avant s'ouvrirent. Le gamin aux yeux verts sentit son estomac se contracter douloureusement, il avait peur, mais bizarrement cela ne se voyait pas sur son visage. Tout au moins les gens qui ne le connaissaient pas. Sur l'ordre des gardiens, les adolescents se levèrent et quittèrent à tour de rôle le bus. Le dernier à sortir fut l'adolescent aux yeux verts. Il s'arrêta, regardant autours de lui avec curiosité.

Alors un regard gris acier croisa un regard vert. Aucun signe extérieur ne montra qu'ils se connaissaient et pourtant...

Un grand bâtiment gris se dressait dans le lointain. Semblable à une école. Pourtant ce n'était pas ça. Les quelques cent cinquante pensionnaires qui y logeaient pouvaient en témoigner. La soi disant école St Thomas était en réalité une maison de redressement pour adolescents en difficultés. Enfin, difficultés était un bien grand mot. En réalité se trouvait réunis ici aussi bien de petit délinquants, que de véritables criminels. Mais ce qui se passait à l'intérieur de la prison n'était que le reflet de la vie à l'extérieur.
L'extérieur. Beaucoup y pensait, mais très peu le regrettait. A l'extérieur régnait l'anarchie la plus totale, et ce depuis deux ans. Depuis le jour de la grande explosion. Celle-ci avait rendu tous les systèmes électriques obsolètes. Faisant régresser la civilisation. Voleurs, assassins, profiteurs et gens honnêtes se côtoyaient dans cette vie nouvelle que personne n'avait souhaitée mais dont tout le monde devait désormais se satisfaire.

Pourtant, pour ceux qui avaient connu la liberté, se retrouver enfermé comme des animaux était pire que l'enfer. Et ceux qui arrivaient dans le bus gris, exactement comme le bâtiment, pensaient exactement la même chose.

Hola.

Bienvenue sur mon blog.
Je vais vous faire une présentation rapide de moi. (Mais vraiment rapide)
Je m'appelle Vanina et j'ai 25 ans. Sur le net on peut me trouver généralement sous le pseudo de linoa9999.

J'aime lire, écrire (d'où ce blog), dessiner, jouer aux jeux vidéos, les mangas et un truc qu'on appelle les forum rpg...

Un petit aperçu de mes lectures.

Bon j'avais dit que la présentation de moi serait rapide et elle est finie.

Histoires postées ici :

Trop Jeune pour ça : Dans un monde post apocalyptique l'anarchie règne, seul représentant de l'ordre, une sorte de pensionnat, à la fois prison, maison de redressement, dépotoir géant... (en cours : 5 Chapitres de postés, le 6 ème en court d'écriture)

Les idées saugrenues de James et Sirius : Pas vraiment de résumé possible en fait, c'est un recueil d'histoires sur Harry Potter, plus particulièrement sur les possibles bétises de Sirius Black et de James Potter lorsqu'ils étaient étudiants à Poudlard. (une histoire d'écrite)